L’objectif est de :
- Connaitre l’origine de la contamination de l’eau par las nitrates (assainissement, agriculture …)
- Évaluer l’impact sur la santé et connaître les modalités de surveillance
L’objectif est de :
Dans la nature, les nitrates (NO-3) se retrouvent en faible concentration dans les eaux ; sans apport artificiel, les teneurs ne dépassent pas 10 mg/l. L’enrichissement excessif des eaux en nitrates, observé dans certaines régions de métropole depuis une trentaine d’années et dans une moindre mesure également à La Réunion, est imputable principalement aux activités agricoles (épandage d’engrais organiques ou minéraux) ou aux rejets insuffisamment maîtrisés d’effluents d’élevages, d’eaux usées domestiques ou industrielles.
Les sols présentent généralement une propriété de fixation des ions chargés positivement (cations), appelée Capacité d’Echange Cationique (C.E.C.). Par contre, la majeure partie des sols ont un faible pouvoir de rétention des ions chargés négativement (anions), tels que les nitrates. C’est pourquoi, lorsqu’ils sont distribués en excès et dépassent les besoins du couvert végétal, les nitrates non consommés par les plantes et non fixés par le sol sont lessivés par les pluies et s’accumulent dans les nappes souterraines.
La réglementation fixe une Concentration Maximale Admissible (CMA) de 50 mg/l qui constitue la norme à ne pas dépasser pour les eaux distribuées.
Des teneurs en nitrates supérieures à 50 mg/l imposent l’information des abonnés ; en particulier, les populations les plus sensibles (femmes enceintes et nourrissons) ne doivent pas consommer l’eau non-conforme. Au-delà de 100 mg/l, l’interdiction de la consommation s’adresse à l’ensemble de la population.
L’ingestion de nitrates à partir de l’eau de boisson reste mineure par rapport à d’autres voies d’exposition. Les légumes et les charcuteries (nitrites des salaisons) constituent en effet la source alimentaire principale en nitrates (70 à 80% des apports). Dans l‘appareil digestif, les nitrates peuvent être transformés en nitrites (NO-2) qui présentent des risques sanitaires. Les nitrites sont susceptibles de former des nitrosamines, dont certains sont suspectés être cancérigènes malgré des données toxicologiques insuffisantes.
Par ailleurs, les nitrates figurent parmi les composés chimiques qui perturbent le fonctionnement endocrinien de l'organisme.
L’ingestion de fortes doses de nitrates peut être particulièrement grave chez les nourrissons, en raison de la faible acidité de leur estomac et de la présence d’entérobactéries nitrifiantes, qui favorisent la réduction des nitrates en nitrites. Les nitrites peuvent alors provoquer une intoxication mortelle par empoisonnement du sang, en oxydant l’hémoglobine, empêchant celle-ci de fixer et de transporter l’oxygène dans les tissus (cyanose). Cette affection est appelée méthémoglobinémie infantile.
Le contrôle sanitaire en 2021 de l’eau montre que 71% des captages délivrent une eau de très bonne qualité en nitrates.
Surveillance des nitrates dans les ressources en eau (répartition des prélèvements réalisés en 2021 selon les classes de concentration en nitrates ).
L’augmentation progressive des teneurs en nitrates dans les eaux souterraines doit conduire à renforcer la protection des ressources en eau, pour limiter les pollutions diffuses liées aux rejets d’assainissement et aux activités agricoles.