Connaître la qualité de l’eau à son robinet

Les périmètres de protection autour des captages

L’instauration de périmètres de protection autour d’un captage constitue un moyen de prévention face aux pollutions et contribue à améliorer durablement la qualité de l’eau distribuée à la population.

Les périmètres de protection ont pour but essentiel de prévenir les conséquences sanitaires d’une dégradation de la qualité de l’eau prélevée dans le milieu naturel. Cette dégradation résulte généralement de l’impact d’activités humaines qui peuvent entraîner une pollution des eaux. Les périmètres de protection se traduise par la prise d'un arrêté préfectoral, qui est opposable aux tiers, et permet la réglementation ou l’interdiction de certaines activités en proximité d'une ressource en eau.

Chaque captage doit faire l’objet d’une protection par une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP) instituant les périmètres de protection règlementaires.

71,3% de captages protégés par une DUP à La Réunion
77,6% des volumes prélevés protégés
3 niveaux de protection : 1 protection immédiate - 2 protection rapprochée - 3 surveillance renforcée

Tout prélèvement d'eau dans le milieu naturel pour l'alimentation de la population est soumis à autorisation préfectorale après avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (décret n° 2001-1220 du 20/12/01).

L'article L 1321-2 du Code de la Santé Publique impose l'instauration de périmètres de protection autour de chaque captage, afin de réglementer les activités autour du point de prélèvement et de limiter ainsi les risques de pollution de l’eau.

Les eaux superficielles (ravines ou rivières) sont d'avantage vulnérables que les nappes phréatiques. Ces eaux sont donc exposées à des risques de pollutions, d’origine naturelle ou humaine. La qualité des eaux superficielles subit des altérations intermittentes, mais chroniques, dues aux pluies qui entraînent un lessivage des sols et occasionnent dans les prises d’eau des apports de boues, sur lesquelles peuvent être adsorbées des agents microbiens (bactéries, virus, parasites, …) et résidus d’engrais ou pesticides.

Les eaux souterraines sont généralement mieux protégées. Leur vulnérabilité aux pollutions dépend de la nature du sous-sol (épaisseur de recouvrement, pouvoir de filtration, perméabilité). Les contaminations des nappes sont généralement moins brusques que pour les eaux superficielles, mais présentent l'inconvénient d'être plus rémanentes vis-à-vis de composés chimiques persistant dans l'environnement (cf. nitrates, pesticides, chlorures, solvants, etc...). 

Les mauvaises pratiques (déchets, polluants etc...) d'aujourd'hui, seront les pollutions de demain pour nos nappes phréatiques, il convient alors de réduire et limiter toutes sources ou activités polluantes.

Qualité des ressources en eau
Captages souterrains : Nombre de captage 85% DUP / Volumes prélevés (m3 par jour) 81% DUP --- Captages superficiels : Nombre de captage 55% DUP / Volumes prélevés (m3 par jour) 75% DUP